Pika?[RP Wider,Fugimoto]

Ainsi nous furent emmenés par la demoiselle. Un massage par des esclaves ? Boh, si vous saviez le nombre de fois que je l'ai fait... [idée à réserver à Taka & Osa ? *shbaff* Ouais, je connais la sortie xD] Cela dit, ici tout est quand même "légèrement" décalé, ça vaut peut-être le coup. Rien ne rappelait les sources chaudes communes, et c'est peut-être ça qui me faisait continuer à avancer. Et là, SHPLASH, je sursautais sous la brusque surprise causée par l'eau bouillante qui venait de me tomber à la tronche. Bon, la chaleur ne me dérangeais pas, comme je le dis toujours "j'ai vu pire", et en plus c'est même pas mon corps. Non, le plus gênant, c'était qu'il ne me suffit que de jeter un petit regard derrière moi en bougeant à peine la tête pour voir le sourire du gamin qui lui avait eu de meilleurs réflexes. Et en plus, plus ou moins volontairement, il me narguait avec son immatérialité ! Il y tenait à ce point, à me "garder chez lui" !? Mais hey, j'ai une arme secrète moi maintenant.

- Aww, c'est chaud ~~

Et vas-y que je m'essore le maillot de bain pour presque montrer l'immontrable le tout dans des positions fortement subjectives [My', Featherine est passée par là]. C'est bien joli de se pavaner avec sa frimousse, mais c'est là que ça devient sérieux. Il a quoi... Une quinzaine d'années ? Le meilleur âge pour ce genre de plan, je peux vous le garantir. Mais bon, ce faisait j'avais quand même la tête ailleurs. Cette femme en train d'enfler comme elle boit, petit à petit les petites choses de cet endroit devenaient plus surprenantes sans sensés être plus incroyables.

<< Eh bien, voilà une bonne chose de faite. Passons aux choses sérieuses à présent, voulez-vous ? >>

- Ouiii !

Et d'une candeur presque crédible, j'attrapais le garçon par le bras (en profitant pour le serrer au niveau d'une certaine partie féminine) comme pour l'entraîner, et lui lançais ma jambe dans le genou pour le faire plier et se vautrer dans les quelques flaques demeurées après la pluie.

- Aww, désolééée !

[Fuji,j'ai hâte de voir ta nathaniellete!xD Bref,j'ai rep' mais comme d'hab' nat' ne fait pas beaucoup d'action pour faire avancer le rp,désolé...><]

-Aww c'est chaud ~

Il écarquilla les yeux:c'est Wider qui parlait comme ça?
Inutile de dire que Nathaniel les écarquilla de plus en plus quand il commença à se dandiner.Même si en réalité il les ferma assez vite,tellement encore une fois cela le gênait.Les joues en feu,il se concentra sur le spectacle de Fugi pour se calmer.La scene qu'il (car pour Nat' Fuji est et restera un homme quel que soit son apparence) offrait permettait de casser efficacement avec le "sexy" qui se degageait de l'autre.Il était plus déterminé qu'il ne le pensait pour lui faire vivre un enfer..et il avait l'air de bien s'amuser à se pavaner dans des positions qu'il n'osait même pas évoquer!
Alors qu'il se concentrait sur l'inflation des fesses du rouquin,son double vînt le tirer par le bras.Trop troublé par les regards qu'il lui lançait,(avec son visage en plus,ce qui n'arrangeait rien)il ne fit pas attention quand il le fît tomber et se vautra admirablement dans une des petites marres d'eau termale.

- Aww, désolééée ! ♥

Tant bien que mal il se releva.Toute l'eau qui était sur lui jusqu'à la moindre goutte retomba dans la marre en un floch retentissant(oui,oui retentissant car ses cheveux long retient beaucoup de flotte).Si sa capacité avait bien un avantage dans la vie de tout les jours,c'est qu'elle lui permettait de se sécher super rapidement.Il n'avait eu qu'à se dématerialiser le temps d'une seconde.Pour montrer que tel les gouttes sur sa peau ses agissements n'avait pas de prise sur lui,il lui répondit de maniere calme en s'autorisant un petit sourire.

-Ce ton ne te va pas du tout Wider.

Enfin...ça c'était en façade car il avait bien envie de le balancer dans la flaque la plus proche.Mais il fallait qu'il reste calme et qu'il s'économise.Après tout il y avait peut être une horde de veuves et d'orphelins ~~prisonnier des flammes~~ tenu sous le joug de Fuji qu'il faudra sauver(il y crois à fond) et pour ça il aurait surement besoin de son pouvoir...D'ailleurs il commençait déjà à fatiguer et même si il ne regrettait pas ce petit "sechage" il devrait faire plus attention dorénavant.

[ Hééé non, ce bon vieux Fuji n'est pas un oppresseur de la veuve et de l'orphelin... Avant ta Nathanielette, je crains ne pas pouvoir résister à la tentation et larguer un Nat' en fundoshi sur le Forum!! ]

Fujimata regarda la scène des deux gamins avec un grand sourire. Merveilleux, ils se mouillaient tout seuls! Enfin, la jeune fille y aidait beaucoup... La rousse se renfrogna lorsqu'elle se rendit compte que le blondinet était en train de se sécher...

Il va falloir que je lui demande d'aller prendre une douche... La flemme...

Elle soupira.

- Bon! Trève de batifolage, passons au massage!

[ Comme si le massage n'était pas une forme de batifolage... Mais passons, comme dit Fujimata, passons! ]

Et elle s'effaça devant la pièce où se trouvaient, en rang d'oignon devant des tables de massages en marbre sculpté, toute une série de masseurs d'un certain âge, tous habillés de façon très particulière. Le premier avait une petite moustache en carré sous son visage en lames de couteau et une mèche genre émo en plus court ( et bien ramenée sur le côté, pas pendouillant sur le visage ) et était vêtu d'un costume de télétubby jaune. Le second avait la coupe au bol, l'air vorace et la machoire proéminente, il avait un chapeau en forme de tête de grenouille, des gants palmés verts aux mains et aux pieds et un slip de toute évidence trop serré. Le troisième... Non, mais vous croyezque je vais tous leur tirer le portait ou quoi?
Si vous voulez une vue d'ensemble, on aurait dit une bonne ribambelle de psychopathes, mais déguisés en une ménagerie digne du pays de Candy. Et en vérité, c'était plus ou moins ça...

- Alors, faites votre choix. Voici Adolf, l'employé de l'année.

Elle désigna le premier de la ligne.

- C'est un arrivage essentiellement européen, comme vous pouvez le constater. Lui, sa spécialité, c'est le massage dorsal.
Le suivant, c'est Gilles, en général, c'est lui que les enfants choisissent...
Le suivant s'appelle Benito. Je vous le recommande pour les mollets et les voûte plantaire...
Après, vous avez Joseph, un russe, très doué pour les mains. Un dessinateur a voulu le tester un jour...
Ah, Et ça c'est Antonio de Oliveira, un portugais, ou un espagnol, je les confonds toujours...
Vous avez aussi quelques masseuses, comme Erszébet, qui vous masse avec un onguent rouge de sa fabrication ou encore Aggrippine, une adepte de l'acupuncture...

Fujimata fit un sourire éclatant ( et 100% commercial ) à ses clients, ce qui déclencha une réaction assez inattendue dans ce ramassis de mines patibulaires : ils se mirent à sourire, eux-aussi, de façon si fausse que c'en était presque risible. Durant tout le speech de la patronne, ils s'étaient permis de faire de petits signes de la main comme pour encourager la cliente à se décider pour l'un ou pour l'autre...

[ Je vous laisse décrire costumes des autres ou carrément d'autres masseurs-masseuses si vous le voulez, la liste de Fujimata n'étant qu'un revue des plus demandés. Le principe de la boutique étant de pouvoir fournir à peu près tout et n'importe quoi ( voire même n'importe qui ) vous pouvez vous en donner à coeur joie. J'espère que vous avez reconnus quelques visages familiers... ]

« Ce ton ne te va pas du tout Wider. »

- Qu... !? Qu'est-ce que tu en sais !?

Ça c'est le genre de trucs qui m'énerve [entre autres...] ! A peine quelques années... ou minutes... ou heures... Oh pis j'sais plus, dans tous les cas pas beaucoup de temps, que l'on se connaît, et il croît déjà me connaître ! Non, mais franchement, désolée, mais je ne suis pas aussi simple que ça ! Je suis tout de même largement plus complexe que leurs petites personnalités en deux dimensions qui n'ont à peine qu'un petit siècle pour se concevoir ! Bien, notre accompagnateur/trice arrive à pic pour me donner une nouvelle idée de vengeance.

- Mons...

Et bien oui, même pour moi qui suis mal placée pour parler, c'est pas toujours facile de s'y repérer avec les changements de sexe chez les autres.

- ... Madame, madame ! Moi je veux... lui !

Et je pointais en toute candeur... le gamin. Hé quoi, l'est bien gentil son personnel (dont certaines têtes me rappellent curieusement quelques petites choses par-ci par là, mais je n'ai jamais eu la mémoire des visages), mais je suis pas là pour être massée, mais pour emmerder mon hôte précédent, qui semble ne pas avoir compris que se rendre est la meilleure solution s'il veut être lâché raisonnablement tôt.

[Quel dommage...Enfin pour nat' en fundoshi y'a pas de problème!Just do it!Il n'en est pas à ça près(de toute façon il a deux remplançants/réincarnations si jamais il se fait seppuku pour regagner un peu d'honneur).Je trouve ça déja assez génial que quelqu'un prend la peine de dessiner un de mes perso ^^"]

Il était soulagé et peut être un peu déçu aussi.. Il n'y avait pas de personnes maltraitées à sauver ici - si ce n'est lui même évidemment. Il était clair que les 'masseurs' étaient comme son double des créations de Fuji, vu la trombine de l'employé de l'année. Nathaniel, si ce n'est l'admiration qu'il lui portait pour maîtriser autant la magie, ne savait pas vraiment s'il devait en rire, vomir ou fuir en courant. Cette derniere option était d'ailleurs très tentante(Run awaaay!Run for your life! o3o) mais il était trop fatigué pour l'instant pour piquer un sprint sur 10 mètres et traverser le mur sans tomber ou laisser une partie de lui en souvenir dans une brique du Rigolarium(eh oui, son pouvoir ne pardonne pas).

- ... Madame, madame ! Moi je veux... lui !

Il tourna la tête de droite à gauche cherchant sur qui il avait jeté son dévolu,marqua un temps d'arrêt et compris enfin:

-Kooaa?!

C'est quoi cette façon de le désigner comme un gosse choisis un vulgaire paquet de bonbon dans un convini ?
En même temps, lui faire un massage lui permettrait sûrement d'échapper de se faire lui même masser.. c'est un avantage indéniable. Parcequ'il n'aimait pas être tripoté de partout et encore moins par les créations de Fuji. De toute façon Wider était du genre à avoir ce qu'il voulait et leur hôte était limite ligué aussi contre lui(pauvre petite victime...). Donc il vallait mieux anticiper.

-Bon,puisqu'on ne me demande pas mon avis je vais le faire moi même: Je veux bien jouer les masseurs à conditions que je reste physiquement tel quel. Mon maillot et mes atennes me suffisent, pas question d'avoir un costume quelquonc ou je ne sais quoi encore comme les énergumènes derrieres moi.

Et comme pour affirmer ses dires, ses atennes vert fluo s'agitèrent de plus belle et pointa vers Gille et compagnie. Il ne savait pas trop où il s'aventurait en acceptant..mais avait-il vraiment le choix ?

[ Hahaha, puisque tu n'y vois pas d'inconvénient, fundoshi, go!! Enfin, plus tard et ailleurs... ]

Fujimata attendait une réponse avec son sourire figé lorsque la jeune fille pointa son sosie masculin en déclarant le vouloir comme masseur... Elle jaugea le gamin. Il n'avait pourtant rien dans la carrure qui puisse laisser augurer du masseur pro...

- Hum, hum.

Ça, c'étaient encore des histoires entre frères et soeurs... Tata ne comprenait pas. Entre Toto et elle, ça avait toujours été l'entente cordiale, comment pouvait-on ne pas s'apprécier, entre membres d'une même fratrie? Ou alors... L'amour vache, peut-être?
Enfin, de toutes façons, il fallait renoncer à cette idée, elle pouvait faire apparaitre nombre de choses et avait à sa disposition un bon nombre de pensionnaires ( pour ne pas dire forçats ) de la boutique mais contrôler les esprits, alors là... C'était pas son rayon.

Elle allait annoncer la triste nouvelle à sa cliente et lui proposer un système de clonage à la place quand à sa grande surprise, l'ex-escargot se proposa spontanément. Trop contente de voir les choses se résoudre aussi facilement, elle gratifia le blondinet d'un grand sourire hypocrite en se gardant bien de lui dire que rien ne l'obligeait de se plier à cette demande...

- Oh, mais je ne vois pas DU TOUT pourquoi vous auriez à changer de tenue, mon très cher monsieur, vous n'avez encore rien fait pour rien mériter de tel! Tiens, avant de commencer, il vaut mieux que je vous indique où on range le matériel.

Fujimata s'approcha d'un des sofas de marbre visiblements faits pour que s'allongent les gens à masser et ouvrit une petite armoire qui se trouvait dans la base du sofa ( c'est plus un bloc rivé au sol en fait, mais taillé de façon ergonomique, c'est pourquoi je cherchais un autre terme, mais j'ai pas pu trouver mieux... ). Elle en sortit un martinet, un gant de boxe couvert de clous, quelques rateaux de différentes tailles, une boule en bois couverte de petites apérités ou dépressions circulaires et quelques objets métaliques de forme inhabituelle. Au milieu de ce bric à brac sinistre, une ravissante petite girafe en caoutchouc avait atterri là en lançant son petit pouet joyeux.

- Oh, bien sur, fit Fujimata en se retournant prestement, il serait extrêmement indélicat de ma part de supposer que vous ne connaissez pas l'usage de tels ustensiles à votre âge, cher monsieur! Mademoiselle, si vous voulez bien prendre place... Faites votre choix.

Bien entendu, la grande rousse ne voyait pas l'intérêt de spécifier qui devait faire son choix. Après tout, le client est roi, et face à deux monarques, elle n'avait pas ( selon son contrat ) le droit de privilégier l'un ou l'autre. Sauf... Sauf s'il y avait infraction à une des règles de la boutique.

[ HJ : Que voyons nous-là !? Bilbo qui met presque un mois à répondre !? Eh non les amis, je n'ai pas d'examens ni de partation en vacances. J'ai juste zéro inspiration pour répondre, là, je suis vannée sur ce rp (pas sur ceux d'autres forums, heureusement... même si du coup j'ai l'impression de vous délaisser et je culpabilise). Donc, quand Nat' reviens, si elle est inspirée je lui cède de bon gré ma place. Si Fuji a une idée pour éditer son post et réhydrater la séchée que je suis, qu'il ne se gêne pas. Si vous trouvez que je suis vraiment une sans-gêne qui en fout pas une et qui mérite ~~la mort~~ de se dépatouiller toute seule, ça fait que confirmer mes pensées et j'attendrai donc que le saint dieu des Role Play vienne m'apporter une idée de génie qui me fasse bondir hors de mon lit (zut, c'est un lit en hauteur...) avec un "EURÊKA" à six heures du matin.
Oyez, oyez. Sur ce, je m'en repars glander sur la toile tout en conservant ce rp dans un coin de ma tête pour économiser quelques idées, on sait jamais. ]

[Et voilà un petit message fite fait..en esperant que ce sera suffisant pour relancer le RP..]

-Oh, bien sur,il serait extrêmement indélicat de ma part de supposer que vous ne connaissez pas l'usage de tels ustensiles à votre âge, cher monsieur! Mademoiselle, si vous voulez bien prendre place... Faites votre choix.

Et il hochait bêtement la tête alors qu'il n'avait bien sûr aucune idée de comment se servir de tout ce fatras. Enfin SI,il en avait une et il était particulierement content d'avoir accepté et d'échapper lui même au massage(bien que rien ne garantie qu'il n'y en n'aura pas droit ensuite..) au vu des regards envieux des "masseurs" quand il aperçurent les instruments en questions.
Perplexe,il restait planté sur place,les bras ballant. Il chercha une réponse dans le regard de Wider mais il avait l'air aussi déconcerté que lui. Ce qui n'était pas pour l'intriguer encore plus. C'était pas le genre à être pris de court.

-Euh..hum je pense que je vais juste me contenter de mes deux mains.

Pour accompagner ses propos il leva ses mains,tendues,à hauteur du visage et la seconde suivante il se plia en deux sous l'effet de la douleur. Sa main blessée c'était rematerlialisée toute seule,surement parcequ'il était trop fatigué pour maintenir son pouvoir correctement. Il se releva,l'air abattu.

-Enfin,plutot une...ha,ha...

Il tenta un sourire mais ce n'était pas franchement convaincant. En plus a force de s'agiter il avait recolté des projections de sang sur le visage.
En tout cas ça s'averait mal barré pour le massage..

-Mais bon à qui la faute,hein?

Il se tourna vers Wider,voulant lui lancer un regard lourd de reproches mais bizarrement il n'y parvenait pas. Le ton même de sa phrase n'était pas aussi narquois qu'il l'aurait voulu. Simplement parcequ'il ne pouvait pas s'empêcher de penser que c'était sa propre faute. Qu'il l'avait bien cherché. Ce qui était( pour une fois) faux. Il ne pouvait pas savoir qu'il attachait tant d'importance à son nom. Cette sensation de culpabilité était seulement dû aux sentiments de Wider qui s'embrouillaient avec les siens.

Le jeune homme leva les mains à la hauteur du visage, mais agrippa vite l'une d'elle avec l'autre. Ah oui tiens, on en avait presque oublié la blessure avec tout ça. Fallait avouer qu'il était plus salement amoché que je ne le pensais, si ça saignait à ce point.

"Mais bon à qui la faute, hein ?"

La phrase me passa au-dessus de la tête. Il pouvait bien penser ce qu'il voulait, je n'avais pas envie de m'énerver. Peut-être bien qu'avec tout ce qu'un certain énergumène (que je ne peux nommer même si beaucoup vont le reconnaître) nous avait fait voir, j'étais peut-être vraiment trop déconcerté pour garder ma façade habituelle ~~tellement classe~~. Allez, pourquoi ne pas changer un peu ? Mais pendant tout ce charabia intellectuel, j'avais quand même déjà agi, et pris doucement le blondinet par le poignet.

Quoi, c'est quoi le problème avec "doucement" ? On dirait pas, mais je m'y connais en termes de médecine ! Neuf petites années d'études avec quelques vingtaines d'années de pratique, c'est rien du tout... Ah, je vois le vrai sens de la question. Ben oui, désolée de vous l'apprendre, mais je ne suis pas non plus un être rustre et insensible. D'accord, je veux bien pour le "insensible", mais pas toujours forcément rustre. Et il m'énerve à jouer les martyrs pour quelques doigts de pétés.

- Excusez-moi, mons... Ou plutôt madame, non ?

Tiens, pour une fois je suis confrontée au même problème que les gens rencontrent face à moi. C'était qui déjà qui m'avait sorti cette question ? J'ai l'impression que ça fait pas si longtemps que ça... Oh, peu importe.

- Bref, vous n'auriez pas quelques médicaments, ou même des plantes ? Voir même de quoi faire un bandage. Si possible que vous ne fassiez pas apparaître miraculeusement, cette fois.

Et, tournant la tête et remarquant l'air médusé du jeune homme à la vue de mes faits et gestes, je ramassai la petit girafe et la lui colla sur la face (tout en gardant bien en main son poignet pour limiter les risques de mauvais mouvement) où elle jeta de nouveau son petit "pouet" joyeux.

- Te fais pas des idées gamins. C'est juste que finalement, ce massage me branche pas trop.

[ Désolée, en ce moment je n'ai pas internet, et ça va faire trois fois que je poste et que ça foire avec le serveur extrêmement compétent de l'Office du tourisme de Thonon... Ah oui, et j'ai une limite de temps d'une heure par jour -.- ... Et je n'y vais pas tous les jours.]

L'expression de Fujimata se figea. Elle suivit de son regard hagard les goutelettes de sang qui s'échappaient de la blessure à vif pour s'écraser sur le visage du Nat.

Cornegidouille! C'est bien ma veine...

Il n'y avait qu'un seul et unique interdit dans cette boutique, et il avait fallu qu'ils le transgressent d'entrée de jeu. Elle tenta d'accélérer le cours de sa réflexion pour saisir le moment exact où le gamin avait bien pû se faire ça, mais rien. Pas possible, il avait du se faire ça ailleurs et ramener ses saletés ici...

Toujours sans réaction, elle regarda d'un air bovin la jeune fille lui demander quelque chose. Hélas, Tata était de moins en moins maître d'elle-même, et commençait à ne plus pouvoir entendre. Elle voyait par contre se rapprocher cette main d'un rouge soutenu, cette main pleine de... Rouge de... Couverte de...

DU SANG!!

Le son s'éleva des profondeurs du sol au moment même où Fujimata commençait à devenir trouble. Elle sentit sa conscience filer, dégringoler comme dans un gouffre sans fin et elle s'écroula d'une façon bien étrange, comme une image qui se courbe et se trouble de plus en plus. Elle laissa place à un Fuji-super-stressé qui saisit aussitôt Wider par la main et s'exclama :

Vite, ne perdez pas de temps et suivez-moi! Ce monde n'en a plus pour longtemps.

Non, il ne s'agissait pas d'un scénario catastrophique de plus, mais de la réalité elle-même de ce qui les entourait qui avait l'air de prendre un tour moins... accueillant. Les murs gondolaient tous de façon menaçante, l'eau commençait à s'infiltrer de tous les côtés et pour ne rien arranger, ce groupe de masseurs déjà pas engageants prenait des airs de plus en plus féroces.

Lorsque Fuji se mit à courir, entrainant Wider et Nat' à sa suite, ils se mirent à les pourchasser comme une horde barbare ( et ils entraient très bien, chacun à leur façon, dans le rôle du Hun sanguinaire... ).

[ Gaaah, ça va faire plus d'une semaine que j'essaie de poster! Cette fois-ci, j'essaie depuis la salle des profs... ]

Edit : Merci mon Dieu T.T !!

[Nan c'est rien, perso je compatis je sais ce que c'est(sauf que c'était seulement 20 minutes et avec controle parental qui t'empeche d'acceder aux forums..)!xD
Mais deux secondes: concours + changement soudain de lieu pour un an + salle des profs = What the hell est-ce que c'est ce que je pense?! T'es prof'? o_o Ou bien je me fais des films et me trompe du tout au tout? xD]

*Pouet! =D*

Le...euh..le.."pouet =D" donc, le tira de sa stupeur.
Il pris la girafe des mains de Wider pour la dégager de son visage. Cependant Nathaniel lui souriait, en n'en ayant pas conscience peut être.

Finalement, il est moins insensible qu'il ne le laisse paraître.

Bien qu'au départ, quand il lui pris le poignet, il était sur ses gardes....bon, disons le carrement, il avait flippé à mort. Il pensait qu'il avait mal pris sa remarque et comptait se venger.

- Te fais pas des idées gamins. C'est juste que finalement, ce massage me branche pas trop.

Il comptait lui répondre avec son habituelle (mais néanmoins formidable) répartie quand il remarqua Fuji qui l'observait. Il le regardait avec les même yeux ahuris que lui à chaque fois qu'il faisait un pas ici. Sauf que lui ne fixait pas des hippocampes qui jouaient aux poker mais sa main. Quoi? Il l'avait pas vu? Apparemment non..Il était tellement dans son trip parfois qu'on se demandait s'il remarquait quelque chose.. Ou bien il avait peur d..

DU SANG!!

A cette voix qui le paralisa sur place, il vit Fujigirl se délayer, comme s'il observait son reflet qui ondule sur l'eau, pour laisser ensuite place à sa version masculine. Celui ci les empressa de fuir. Ca tombe bien: c'est ce qu'il voulait faire depuis le début.

Ils s'enfuirent donc comme il le souhaitait sauf que dans sa version les murs ne fondaient pas et il courait seul. Mais bon, on peut pas tout avoir. Le fait que les masseurs les poursuivaient en lançant des cris de guerres ne l'étonnait qu'à peine. Il les aurait même trouvé comiques avec leur costumes s'il n'était pas trop occupé à esquiver le matériel de ~~tortures~~ massages que certains d'entre eux leur lançaient.
Ils se ruèrent vers l'escalier de marbre où ils reçurent en pleine figure de l'eau, gelée cette fois ci, à l'entrée des marches . C'est donc trempés( même nat') qu'ils les grimpèrent quatre à quatre et déboulèrent dans le couloir aux parois aquarium. Parois qui -au passage- étaient en train de se fendiller dangereusement. Ils glissèrent donc en descendant sur les marches menant au hall,emporté par l'eau qui se déversa d'un coup.
A peine sur place que l'escalier derriere eux s'effrondra, ne laissant aux quelques poursuivants qui avaient survécu au déluge qu'une chute raide de 4 mètres. Hagard,Nathaniel arriva à l'entrée. Fuji était présent à ses cotés mais pas son soigneur improvisé.

-Wider?...

Sa voix trahissait son inquietude et il le chercha du regard dans la salle. Mais à part des gravats,une énorme baignoire à pied qui leur bouchait la sortie toute dents découvertes et des piranhas frétillants sur le sol, il n'y avait rien.

Une énorme baignoire ?

" DU SANG!! "

Oui, certes, du sang. Mais c'est pas ce qu'ils ont tous dans les veines, ça ? Bon, je doute autant de vous sur la prétendue humanité que ce roux pourrait posséder. A dire vrai, je ne suis plus vraiment sûre de rien, actuellement. Alors contentons-nous de suivre le mouvement, on avisera ensuite. J'ai manqué de situations de crise depuis si longtemps que je ne sais même plus quoi faire, là. Nada, no comment, l'idée se dégageant étant "run for your live !" alors que je suis consciente de chercher à mourir depuis déjà quelques millénaires. C'est pas comme si c'était une résolution nouvellement pensée. Sauf que là, quand on comprend mal la situation, difficile de savoir comment agir. Et pour une fois, être prise au dépourvu n'était pas franchement désagréable, autant se laisser faire. Tout ce que je trouvais à faire pour me laisser porter, c'était continuer courir avec les deux autres, en me laissant guider. D'accord, comme je fermais la marche c'est moi qui eut le droit aux projectiles diversement dangereux que ces gentes damoiseaux m'envoyaient avec des cris assez sauvages, tout du moins très peu civilisés. Mais bon, pourquoi s'inquiéter d'une piqûre de moustique quand pour la première fois on a le droit à une telle ambiance ?

... Malheureusement le plaisir a toujours été bien trop court, même sans prendre en compte le fait que pour moi, les petites scènes de plaisir s'entrecoupent de plusieurs années généralement, et cette distance fictive ne fait que s'allonger chaque fois. Mais bon, là, à peine le temps d'arriver dans les escaliers que je trébuche enfin et suis lâchée par notre hôte, il fallait bien que ça arrive à quelqu'un, on est en train de courir dans une maison en train de fondre, c'est la panique et on est poursuivis par une horde de masseurs psychopathes. En plus, j'ai le désavantage de non seulement être entraînée et non en train de courir par moi-même (ce désavantage peut certes être de la faute de ma passivité du moment, d'accord), et aussi d'être dans le même cas que cette maison et ces messieurs. C'est le grand n'importe quoi intestinal, en gros. Abandonnée, là, dans ces escaliers soumis à l'évaporation, j'ai l'impression d'imploser et de disparaître en même temps, comme si ces particules cherchaient à se reformer d'une quelconque manière, mais en ayant oublié le mode d'emploi et en disparaissant une à une. Avec un peu de chances... je pourrais peut-être disparaître moi aussi... Si seulement...

#PLOP# Eh merde. A peine parvenais-je à me déconnecter de la réalité, à réussir à faire le blanc dans mon esprit et à peut-être enfin mourir que je me réveille brusquement dans la réalité. Cette sensation familière et désagréable, de se retrouver sans enveloppe. Sensation extrêmement courte, où j'arrive quelques secondes à rester en dehors du monde, les formes sont claires et indéfinissables, les sons sont audibles et absents, à vite vous filer le tournis et la gerbe. Dans quelques secondes, je sais que cette espèce de gravité à laquelle je suis soumise va me rattraper et que le réceptacle le plus proche va m'engloutir. Je regarde en avant, je me débat un instant contre cette loi et identifie le gamin à deux mètres. Mouais, déjà essayé, ça me tente moyen de recommencer. Et alors que je me sens déjà attiré, je mise toute mes forces pour me dégager de cette emprise et atterrir autre part, n'importe où, mais pas chez lui. Ne serait-ce que pour changer un peu.

Je reviens à la réalité du monde. Corps humain, pas de doute là-dessus. Vite je cherche dans la salle. Bien j'ai pu échapper au gosse, il est juste là à coté. Attendez une minute. Chez qui je suis, alors ? Du coin de l'œil, il me semble observer une boucle rousse à côté de mon visage...

[ HJ : DÉ.SO.LÉE !! Je ne me serais jamais crue capable de faire si long... ]

Fujimoto avait couru à en perdre haleine, trainant à sa suite le gamin et la fille. La boutique s'effondrait sur elle-même comme une pièce montée s'écroule : en dégoulinant de partout. Il sentit peu à peu qu'il allait moins vite... Et qu'il avait plus de mal à surveiller ses deux clients... L'esprit des lieux lui retirait son pouvoir.

Zut, zut, zut!! Je vais encore être bon pour une réprimande, et encore, il faudra attendre qu'il aie finit de bouder. La barbe.

Il voyait heureusement la sortie mais un des bugs tardifs de la boutique vint leur barrer le chemin... Une baignoire à la dentition carnassière leur souriait de toutes ses dents. Il jura, se rendant compte qu'il allait falloir mettre la main à la pâte. Il retroussait ses manches quand il entendit le gamin chercher son ami (e).

Il tourna alors la tête pour voir où était passé son client.

Pas possible! Pas encore! Je suis responsable de leur vie, moi, pourquoi il faut toujours qu'ils aillent la risquer je ne sais où?

Il sentait que le réceptacle qui avait accueilli cette forme de vie bien spéciale avait rendu l'âme. Il faudrait aller la chercher plus tard...
Son pouvoir d'emprunt étant épuisé, il fit appel à toutes ses forces et fit disparaître sa présence et celle de Nathaniel tout en envoyant des doubles courir au fond de la salle, pour donner l'illusion qu'ils fuyaient, terrifiés. La baignoire poursuivit ces leurres en répandant sur son passage un liquide vert corrosif qu'il dut éviter en gagnant la sortie, désormais toute proche...

Il balança le gamin de l'autre côté de l'ouverture ( ce qui était autrefois une porte ressemblait maintenant beaucoup plus à une gueule de reptile...) et se retourna pour aller chercher l'autre passagère.

C'est alors qu'il remarqua qu'il n'était plus seul, dans sa tête. Bah, à vrai dire, il avait l'habitude... Mais là, c'était une impression à la fois familière et tout à fait étrange...

Toto...

Lui chuchota intérieurement Tata.

Oui, je sais. Je suis trois, à présent.

[Désolée du retard >.

-Euh..couché..gentille baignoire...

Nathaniel reculait prudemment pas après pas et elle avançait d'autant,laissant des traînées d'acide sur son passage. Il avait voulu chercher Wider quand elle lui a barré la route.
Mais alors qu'il allait se faire manger(cruel mort tout de même,qu'être dévoré tout cru par une baignoire...),elle s'arrêta net et, déconcertée, s'en alla.
D'abord étonné, il fut ensuite fier de son effet à retardement, elle a dû probablement être impressionnée par son extraordinaire...

Il n'eut pas le temps de finir sa pensée que Fuji l'attrapa prestement et le jeta dehors sans plus de cérémonie. Cul par dessus tête, il atterrit sur le sol et voulu se relever aussi sec . Seulement il fut sonné par la brusque réapparition de sa guitare sur son dos (et de ses habits), étant hors de l'influence magique du Rigolarium. Il ne pouvait que constater avec effarement la fonte de celui-ci. Il ne restait de la bicoque flashie qu'une vague bouillie maronnâtre résultant du mélange de tant de couleurs et devant elle, se tenait l'ex maître des lieux.
Arrivant enfin à se remettre sur ses jambes,il accouru vers lui.

-Hey,hey! Il faut absolument que tu fasses quelque chose! Wider, celui qui m'accompagnait là..il est toujours à l'interieur!

Il était totalement paniqué, tout ce qu'il voyait c'était qu'une barraque fondue avec un être vivant à l'intérieur. Les détails du style "réincarnation" ou "immortalité" étaient quelque peu passés un peu à la trappe...

Je savais bien que notre fameux rouquin avait une case en moins. Cependant, je ne m'attendais quand même pas à un dédoublement de la personnalité aussi net. Bon, des tarés j'en ai côtoyé au cours de ma longue existence, et je dois avouer que jamais ça n'a été de tout repos. Il faut dire que côtoyer quelqu'un qui a problème, c'est en général pas très marrant. Mais franchement, c'est rien comparé à être dans sa tête. C'est une logique à laquelle vous ne comprenez strictement rien et pourtant qui a un fond de logique. C'est sûr qu'au début c'est rigolo, ça change, c'est frais, mais tu tombes vite dans le piège. Il y en a où je n'ai réussi à redevenir moi-même -et encore, je suis pas sûr de ne pas avoir perdu des trucs en route- que quand le colocataire est finalement redevenu poussière.

J'adoptais donc la stratégie "on reste dans son coin, et on évite de se la ramener ou de faire gaffe à ce qu'il peut se passer autour ou à l'intérieur. J'ai même pas envie de prendre le risque de chercher un autre réceptacle, parce que ce type pourrait bien être le roi des tarés, et je n'ai aucune envie de comprendre comment il marche. Parce que vu que dès que je relâche un peu ma vigilance je vois des patates avec des ailes de papillons voler en plein nord de la Russie, j'ai pas envie de savoir le pourquoi il pense à ça. No comment, donc.

"Hey, hey ! Il faut absolument que tu fasses quelque chose ! Wider, celui qui m'accompagnait là... Il est toujours à l'intérieur !"

- Mais qu'est-ce que... !?

Quel est le demeuré congénital qui cherche à me faire réagir comme un con et à laisser de côté mon stratagème !? En tout cas, ça a marché. je suis coupé dans ma "répartie" par tout un diaporama extrêmement passionnant que j'ai à peine le temps d'empoigner métaphorique pour essayer de le tenir loin au possible. Trop tard pour continuer ma fabuleuse stratégie. Autant répondre au gamin, pour qu'il évite de revenir me déconcentrer. Sauf que là, je suis en lutte intérieure avec deux entités incompréhensibles, alors j'ai l'air d'un centenaire au saut du lit.

- Moi juste là être... Je toi prie, pas surtout poser de questions.

Oh my, mon japonais en prends un coup, au passage. C'est l'ennui quand on est déconcentré et polyglotte. Et tu vas voir que tellement que je le connais déjà bien, il va me réciter tout son répertoire. Laissez-moi mourir, bon sang.

Voyant l'air ahuri du client qu'il venait d'envoyer valdinguer de façon assez spectaculaire ( encore un des effets "bug" de la boutique ), Fuji sentit (mais oui, ce n'est pas une créature insensible !) un élan de compassion l'envahir, à peu près traduisible de cette façon :

MonDieuMonDieuMonDieu! Le client est roi, la vache!! 'Faillit oublier. Vite, vite vite, colmater la brèche avant qu'il me poursuive d'une nuée de procès!

Mais avant qu'il puisse réagir, le marmot ( brave gars) s'était inquiété de la fille ( ah, c'est beau l'amour fraternel ) et... Fuji avait dû se la fermer, car le nouveau colocataire monopolisait soudain toute la parole.

Jamais Tata n'avait eu cette incorrection. En même temps, même du temps où ils étaient encore deux individus, Tata et lui avaient toujours été d'accord sur tout. Sifflotant mentalement, il patienta le temps que Mademoiselle La Nouvelle aie fini de bredouiller en songeant à quelques-uns des plus beaux paysages qu'il avait créés.

Une mer de serpents azurés scintillants sous l'éclat d'une île de diamant... Une plaine aux herbes flamboyantes envahie par une horde de cervidés au poil immaculé... Une toundra enneigée couverte de papillons de feu... Une toile de fer tissée entre les plus hauts sommets de l'Himalaya avec une gigantesque arachnide bien luisante dessus... Un gigantesque pont d'ossements tendu entre les deux bouts de l'infini... Et son préféré, un lac de montagne moussant d'où sortaient, en plus des bulles, de délicates et transparentes méduses qui allaient butiner alentour...

Ah, le temps qu'il feuillète mon Geo-mag intérieur, et la p'tite dame avait fini. Il en profita pour sortir le bout de son nez et spécifier :

- Je l'héberge pour le moment, mais on était déjà serrés au départ, alors avec elle en plus... Mais bon, je vous conseille de trouver un autre gîte Mademoiselle, celui-ci est sur le point de subir une des pires choses qui soit...

Tout en parlant, il jetait un regard angoissé autour de lui. Il s'aperçut avec horreur que la boutique avait déjà disparu et que, pire, un cercle violacé ondoyait autour d'eux. Le temps de crier :

- Vite, dehors!!

Et la tâche violette au sol s'était étendue à la verticale puis refermée comme une tente de cirque. Des tâches lumineuses commencèrent à trouer les parois de la tente nouvellement née et Fuji gémit alors que le tissu commençait à prendre des allures d'espace intersidéral :

-Oh non, voilà le patron...

- Mais qu'est-ce que... !?

De quoi "qu'est-ce que?!" il n'avait pas remarqué l'absence de Wider?! Ah bah il serait temps! Fuji était parfois un peu à l'ouest mais quand même! Et Wider justement qui était toujours à l'intérieu..mais tout à fondus! Il a fondu lui aussi!

- Moi juste là être... Je toi prie, pas surtout poser de questions.

Cette réponse le coupa net dans son élan de 'catastrophéitute'. Pendant un instant il resta interdit, ne saisissant pas, avant de rétorquer:

-Pourquoi je dois pas poser de questions?

Le pur réflexe 'faire ce qu'on me dit de ne pas faire', bien pratique pour embêter et surtout pour cacher la gêne qu'il ressentait.
Il avait montré à quel point il était attaché à lui (bien que ce soit assez relatif en fait..) et il s'était mis gesticuler dans tous les sens juste sous son nez..
Heuresement que Wider ne lui prêtait pas trop attention... L'esprit du rouquin devait être quelque chose d'assez à part entière..C'était peut être pour ça qu'il lui avait demandé de se taire(oui,il ne saisit qu'à cet instant..).

- Je l'héberge pour le moment, mais on était déjà serrés au départ, alors avec elle en plus... Mais bon, je vous conseille de trouver un autre gîte Mademoiselle, celui-ci est sur le point de subir une des pires choses qui soit...

Gné?

Il le regarda avec l'incompréhension la plus totale.
"on"? Et pourquoi il l'appellait de nouveau "Mademoiselle"? Il s'était pourtant bien fait comprendre sur ce point: il était un garçon, c'est si difficile à retenir? Et puis c'est quoi cette histoire de gîte, il parle de l'attraction détruite? Mais il avait une vrai maison à 10 minutes d'ici c'était pas la peine de lui trouver un gîte!
Bref, il ne pigeait strictement rien. Trop de changements en trop peu de temps et le voilà totalement largué.. Un comble quand on sait qu'ils étaient désormais dans le monde 'normal' alors que dans celui fantasmagorique de Fuji il comprenait tout très vite.

Justement, c'est l'exlamation de ce dernier qui le réveilla et il s'écarta d'un pas vif pour sortir d'une sorte de cercle. De celui-ci apparu un chapiteau qui commençait lui même à se transformer. C'était très intéressant tout ça et il aurait bien voulu voir ça plus en détail, si seulement il n'était pas en train de s'éloigner discrètement. En effet il profita du fait qu'ils ne le regardaient pas pour s'enfuir.
Bah quoi? Au vu des gémissements de Fuji, ce chapiteau lui semblait juste être une nouvelle source d'ennuis. Il le peinait mais il ne pouvait pas l'aider sans pouvoir et avec sa main qui réclamait des soins d'urgence...
Deplus, il avait enfin compris ce qu'il lui avait dit et n'en avait retenu que le fait que Wider allait devoir trouver un autre corps, c'est à dire probablement le siens.
Il ~~se tira~~ tira donc sa révérence sans demander son reste avec la joie indicible de la liberté retrouvée.

[Comme vous pouvez le voir,j'ai pas pu résister à l'injonction 'fuiiir' de Nathaniel( s'pèce de trouillard..) xD]

« Je l'héberge pour le moment, mais on était déjà serrés au départ, alors avec elle en plus... Mais bon, je vous conseille de trouver un autre gîte Mademoiselle, celui-ci est sur le point de subir une des pires choses qui soit... »

*Je pense que tu peux arrêter le mademoiselle maintenant... Quoique non, vas... Ou plutôt allez-y, peu importe en fait.*

C'est vrai, un nouveau chipotage sur mon sexe n'est franchement pas intéressant comparé à ce qu'il est en train de se tramer. Je n'ai absolument aucune idée de ce dont il s'agit, mais ça m'a l'air assez intéressant, vu ce dont on a eu droit lors de ces deux heures sous ce chapiteau. J'admets donc pour une fois qu'il y a peut-être encore quelque chose à tirer de la vie. Je ne sais pas quoi, et pour rien au monde je ne le raterais. Hors de question, donc, d'accepter sa joyeuse invitation à décamper. C'est pas comme si je risquais grand-chose, de toutes manières.

Comme mon... Ou plutôt mes hôtes paniquaient encore, je décidais de les rassurer (mon dieu mon dieu, est-elle bien de moi cette idée !? Moi, rassurer quelqu'un !?) pour qu'ils soient plus enclins à me montrer ce fameux... "patron".

*Ne vous inquiétez pas, je suis immortel, de toutes manières. Et si quelque chose de vraiment grave pouvait arriver, ça peut vous paraître bizarre, mais ça ne me dérangerait pas du tout, en fait ça m'arrangerait même."

[ Zut, j'en sais pas que t'allais rester... Ça devient bizarre, compliqué et puis un peu mélo que les bords en plus... Bienvenue dans la pitoyable vie privée de Fuji :/

Au fait, j'adoooore ta signature!! <3 J'espère que tu te plais, dans la tête de l'autre cinglé(e) !]

Perturbé par les paroles de son invitée, Fuji la considéra ( ou plutôt, considéra le flot de pensées, de souvenirs et de sentiments qu'elle était ) avec tristesse.

On dit ça quand on se se rend pas compte de ce que l'on peut perdre...

La tête ailleurs comme il l'avait, il ne pouvait s'apercevoir qu'une nébuleuse particulièrement expressive se détachait du décor pour se rapprocher d'eux. Ce tourbillon de lave en fusion avait un appendice ( ou plutôt devrait-on parler d'un genre de geyser de magma? ) qui n'était pas sans rappeler un nez et une grand déchirure qui s'apparentaiit à une bouche. L'ennui, c'est que ces deux caractéristiques, qui étaient bien les seules à le rapprocher du genre humain, n'étaient pas du tout là où on les auraient attendus.

Moutonnant et écumant de rage, le liquide prit bientôt la forme d'un gigantesque masque d'horreur dont le bord inférieur suitait des gouttes incandescentes dans l'infini.

Et il prit la parole.

- ARATO FUJIMOTO, TU AS ROMPU NOTRE PACTE! PUISQUE TU AS FAIT COULER LE SANG DANS CE LIEU QUI DOIT RESTER PUR JE VAIS FAIRE COULER LE SANG DE L'ÊTRE QUE TU M'AS CONFIÉ!

Tétanisé, Fuji regarda la bouche du masque s'ouvrir plus grand encore pour laisser sortir une langue de feu violette qui tenait, serrée dans ses anneaux immatériels le corps inanimé d'une jeune femme aux longs cheveux roux. À cette vue, le coeur de Fuji se serra. Il était à ses côtés à chaque instant depuis qu'ils partageaient le même corps, mais voilà longtemps qu'il n'avait pas vu Nathalia, Tata, sa petite soeur qu'il adorait plus que tout.

Il jeta un regard éteint sur l'apparition et protesta d'un ton glacial :

- Comment voulez-vous faire couler son sang, elle est morte voilà vingt ans! Il est plus sensé de vous en prendre à moi, puisqu'elle ne vit plus qu'à travers moi...

À l'intérieur de Toto, Tata n'en menait pas large, justement. Depuis une bonne minute, elle sentait qu'on voulait la déloger de son habitacle pour lui faire intégrer un nouveau corps ( son ancien corps? ) ou pour la laisser se désintéger hors de tout abri. Dommage, alors qu'une nouvelle personne était soudain venue les rejoindre dans cette boîte cranienne qui se faisait de plus en plus exigüe!

[ HJ : HA HA HA, j'ai réussi à prendre Fuji' de court !! J'en avais marre d'avoir l'impression que quoiqu'on fasse t'avais déjà tout prévu... C'est frustrant de n'être qu'un pion dans la tête d'une narratrice imprévisible ! D8 Mais bon... désolée quand même. ]

[ HJ² : Ponyo, ponyo, ponyo sakana no ko ~ xD]

Il y a une question qu'il serait bon de se poser en ce moment. La voici : "pourquoi diable est-ce que personne aux alentours ne remarque cette espèce de... truc ?" Une grosse tête de lave en fusion, ce n'est en général pas ce qui court les rues, et même pour un parc de cette renommée, ça paraissait peut-être un peu "too much". Enfin moi je dis ça, je dis rien... Et après tout, cette existentielle question est le cadet de mes soucis, actuellement.

Exact, entre les pigeons (métaphores des touristes...) du parc et ce truc non identifié, j'ai vite choisi sur qui reporter mon attention. Attendez, laissez-moi résumer. Ce truc est donc le patron de l'attraction que le petit bonhomme (tiens, d'ailleurs où est-il passé celui-là ?) et moi avons subie il y a quelques minutes. Mon... enfin mes hôtes avaient l'air tout de même un peu déçus, voir tristes de savoir que je restai. De toutes façons, que je sois là ou pas, ça ne change pas grand-chose, le mal est déjà fait. Et a dire vrai, je ne regrettai absolument pas le spectacle, c'était particulièrement intéressant, cette affaire. Alors cette demoiselle, quelqu'un d'assez cher aux yeux de mon hôte, était en quelque sorte dans le même cas que moi, sans enveloppe, mais le pouvoir en moins. Je n'avais pas vraiment trouvé de compagnon vu qu'elle devrait mourir en même temps que notre hôte commun, vu qu'elle ne pourrait se trouver aucune enveloppe. Elle était donc en somme encore très humaine, et elle le serait toujours à sa mort. Rien de particulièrement avantageux pour moi, donc. Mais si je pouvais en apprendre plus sur sa séparation de son enveloppe, je devrais en apprendre un peu plus sur moi, ce qui n'est pas de refus du tout.

- Alors les amis, excusez-moi d'interrompre cet échange, mais j'aimerais bien avoir quelques petits renseignements sur la situation, s'il vous plaît. D'accord, je sais ce qu'on va me dire "mêle toi de tes affaires". Et des affaires j'en ai pas, donc quitte à passer le temps, et puisque je suis là...

J'ai été poli. Sans le moindre tact, comme toujours, mais poli. Donc j'exige des réponses. Et si ce truc peut expulser les âmes et peut donc me tuer, je n'aurais qu'une chose à dire : ce n'est pas trop tôt.

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