Mais qui donc se cache derrière tout ça ?! [Sharaku, Adélie & Nina (& me)]

AW!

...Ben ouais, se prendre une porte, ça fait mal. Sur le coup, Osamu et Takashi s'étaient cassé la gueule par terre, après avoir rejeté une belle tête en arrière dans un geste simultané —ce genre de truc aurait été impayable au ralenti—. Wider Feld était sortie... Mettons-le au féminin puisque sur le moment elle avait un temps de fille... Et apparemment elle s'était livrée à une conversation très privée avec la directrice. Parce qu'elle ne semblait pas enchantée du fait de les retrouver là... Il faut dire qu'effectivement, quand quelqu'un écoute derrière la porte, c'est souvent mauvais signe... Quoiqu'en l'occurrence, il n'y avait pas trop à s'inquiéter... Heureusement pour tous les magiciens du monde.

Vous êtes encore là vous ?

Les deux amis déglutirent d'un même geste. Osamu agrippa Takashi, et Takashi agrippa Osamu. C'était exactement le genre de situation dans lesquelles ils n'aimaient pas se trouver, mais alors pas du tout... D'autant que Fei y était allé de la tête effrayante...

Et on peut savoir depuis combien de temps vous êtes là... !?

KYAAAAAAAH!

À la vue de ce visage sans appel qui laissait bien imaginer la sentence si jamais ils avaient eu l'occasion d'entendre quoi que ce soit, Takashi et Osamu détournèrent le regard d'un même geste en hurlant de peur, toujours à moitié par terre, serrés l'un contre l'autre. Pitoyable. Mais ils faut dire que ne connaissant toujours pas les capacités de Feld, ils ne savaient pas à quoi s'attendre... Et puis, c'étaient deux grands lâches par nature, rappelons-le.

De... Depuis pas longtemps!

Oui! On vient juste d'arriver!

En espérant qu'on veuille bien les croire... C'était la vérité, après tout.

Quoi quoi quoi??

Adélie faisait les yeux ronds. Sa cible se laissait chatouiller sans résitance, mais aussi... Sans aucune réaction. Ses doigts avaient beau s'activer avec agilité, chercher dans les recoins les plus sensibles, elle sentait le corps de sa victime se hérisser, mais son esprit semblait ailleurs, comme... Absent.

Un peu comme quand on essaie d'appeler un téléphone dont le combiné est décroché, quoi.

Pas possib'?!Alors en fait, c'tait juste un...

Alors qu'elle en venait à sa brillante (?) déduction, ses pensées furent interrompues par l'échange corsé entre l'étrange créature et ses deux complices, assez mal en point et mal à l'aise, par ailleurs... Adélie avait mal de les voir tous les deux sursauter comme ça, et trembler comme des feuilles, alors que pour elle, il était évident que... Non, elle devait reprendre la situation en main. Ne s'était-elle pas juré qu'elle allait les défendre jusqu'au bout ?! ( C'est lmonde à l'envers, mais bon... )

Elle s'accrocha au cou de Feld et passa ses deux jambes autour de son torse pour mieux assurer sa prise, puis la désigna du menton à ses deux complices ( elle avait complètement oublié que Nina était là... ) :

- M'enfin, z'êtes de grands garçons!! Y'a rien à craindre, pisque c'est un INSECTE!!

Adélie, fragile existence en sursis, susceptible de finir très prochainement en omelette de petite fille, désintégrée par le couroux Feldien ou par la justice directorale...

[ Hj : Well... Vu le peu de réponses, je précise : ce serait problématique de trop laisser Nina en arrière, donc je pensais que ce serait à elle de répondre, or apparemment c'est pas le cas. Après je dis ça au cas où : Nina, si tu n'es pas inspirée pour répondre (auquel cas je m'en occupe avec plaisir) ou que tu n'as tout simplement pas eu le temps (prends tout le tien, je sais pas pour les deux autres mais je ne suis pas impatiente à ce point), ça me va ^^ ]

HJ : Hun... Same goes for me.^^ Ça me dérange pas d'attendre, bien sûr. Et idem, comme je voulais pas monopoliser les réponses auquel cas ça finirait par devenir paumant, je préfère attendre un peu plus de nouvelles au contraire. *SBAF* Je sors.

[ HJ : Personnellement, je n'ai aucune idée de quoi répondre. =/ Je lis vos posts mais je vois pas trop ce que pourrait répliquer Nina... ]

[ HJ : Bah elle régule sa petite soeur, elle vient quand même de sauter au cou d'une parfaite inconnue xD So, okay, je m'y mets... Demain. Là va falloir aller dodower ~ (en fait je vais faire mes devoirs mais chut !)]

[ Et voilà, histoire de pas faire de double post je supprime le mess HJ - maintenant ci-dessus - précédent ]

- In... secte !?

Alors là, ça devient vraiment le grand n'importe quoi ici. Je n'ai même pas envie de chercher à comprendre le raisonnement de la gamine. Elle m'a vue une fraction de seconde et elle se pointe, l'air de rien, en me traitant d'insecte ! Elle sait depuis combien de temps je cherche, moi !? Comme si une vulgaire humaine (ou magicienne) en savait plus ! Bon, j'en avais rien à faire de cette morveuse moi, à tel point que je continuai, libre de mes mouvements, avec elle agrippée comme pas possible. Elle finirait bien par lâcher prise de toutes façons. Donc, reprenons la conversation à l'égard de mes deux poules mouillées. J'avais lâché mon air psycho, c'est bon, je leur ai fait peur, mais ça ne m'arrangerait pas qu'ils fuient ou tombent dans les pommes. A la place, j'avais un mélange étrange entre le désintérêt et l'expression faciale de quelqu'un face à deux abrutis - ce qui n'est pas si loin de la vérité, et je poussais un soupir. Au passage, j'aurais voulu croiser les bras en prime, mais avec le boulet que j'avais dans les bras, c'était pas simple, alors tant pis.

- Et on peut savoir pourquoi vous êtes revenus, d'ailleurs ?

Certes, j'ai pas tellement envie de rester avec eux [#SHBAM# C'est Wider, c'est pas moi ! ><], et avec un peu de chances ils auront oublié notre accord. Moi qui pensais qu'ils auraient trop honte de se repointer devant Nina... La question est, je pourrais partir quand je veux, alors pourquoi je reste ? Bonne question, une envie comme ça, au feeling (oui, j'aime ce mot).

Drôle de vision. Bien que Wider soit véritablement effrayante quand elle s'y mettait avec les attitudes adéquates, elle perdait tout de même un peu de crédibilité avec une petite fille accrochée à elle comme ça... Bon, inutile de trop revenir sur l'idée d'un insecte, Takashi, ça ne l'aurais pas rassurée du tout, si Feld était un insecte, mais de toutes façons celle-ci avait une tête et une réaction à ne pas en être un. Au vu de comment elle réagissait face aux propos d'Adélie... Bah, si on fait appel à la raison, il aurait effectivement été étrange que Feld soit réellement un de ces trucs à six pattes... Enfin, preuve aura été faite qu'apparemment, les insectes n'étaient pas les seuls à n'être pas chatouilleux.

Et on peut savoir pourquoi vous êtes revenus, d'ailleurs ?

Hm...

...Pour... Ben, pour s'excuser.

Nos deux amis baissaient les yeux, l'air franchement pas fier. À présent qu'ils l'avaient dit, ils avaient le mérite d'être honnête, puisque c'était plutôt pour ça qu'ils étaient venus, eux... Mais à présent aussi, est-ce qu'on accepterait leurs excuses? La directrice se trouvait toujours dans son bureau, et la pauvre était sans doute la seule à encore avoir gardé un air des plus dignes. À sa vue, Osamu, comme par réflexe, se redressa en position agenouillée de seiza, et Takashi l'imita à la milliseconde près. Ça devait faire mal d'être en seiza, mais Osamu et Takashi étaient plus ou moins habitués à cette position, une brimade qui était des favorites des grands baraqués de l'école qui s'amusaient parfois à animer les cours de sport. Et parce qu'Osamu détestait le sport, et que Takashi détestait les échauffements, ils se retrouvaient souvent punis de façon un peu exagérée... Seiza, tours de cour par centaines, pompes et j'en passe... Fin de la petite histoire, tout ça pour dire qu'ils en avaient un peu l'habitude.

A... Akizuki... Tenchou!

Akizuki-tenchou!

Ils semblaient avoir déjà pris l'habitude d'appeler Nina comme cela. En espérant que ça ne paraîtrait ni trop ni pas assez respectueux... Surtout pas, pas assez. Ils avaient été assez grossiers comme ça déjà, pas vrai? Finalement, d'un même geste, ils s'inclinèrent, toujours à genoux, la tête jusqu'au sol, dans une position de haut respect qu'ils avaient vu faire un jour par un gars du club de judo pour dire merci. Pour dire pardon, ça devait coller aussi, non...?

Je suis... Vraiment désolé pour mon comportement indigne de tout à l'heure. Plus jamais je ne me montrerai aussi irrespectueux, c'est promis!

Moi aussi... Vraiment désolé!

Osamu tremblait, le visage toujours collé au sol mais rouge comme une tomate, si tant est qu'on pouvait le voir un tant soit peu, et Takashi ne bougeait pas, pas mal stressé lui aussi. À présent, 'fallait juste attendre... Est-ce qu'ils allaient être virés, ou...?

Toujours aggripée à la jeune possédée, Adélie regardait ses deux aînés s'excuser de façon assez spectaculaire. Elle ouvrait de grands yeux, dévorant la scène du regard. On aurait dit une étrange cérémonie... Mais ce qui la gênait beaucoup, c'est qu'elle devait sans doute y participer... Après tout, c'est son arrivée qui avait tout fait déraper.

Mais en même temps... Si elle allait s'agenouiller bizarrement comme eux, elle devrait aussi lacher sa nouvelle dévouverte... Et ça, il n'en était pas question!! Elle serra donc encore plus fort la jeune fille ( qui ne réagissait pas de toute façon... et puis, il fallait se mettre en tête que c'était un insecte, donc un être au corps insensible!!! ) et passa la tête par dessus son épaule pour s'adresser à Nina :

( oooh, Adélie est infidèle à sa soeur, et en plus elle la nargue!!)

- Nina, y z'ont été très gentil avec moi, Takashi, y m'a porté jusqu'aux toilettes! Moi aussi, je suis beaucoup désolée d'avoir crié des mots pas beaux... sI tu veux je mettrais la table ce soir, mais soit pas méchante avec eux!!

... Hé oui, Nina a beau être la directrice du parc, elle participe aussi aux corvées ménagères... Enfin, Adélie était bien naïve de penser convaincre une personne responsable et mentalement adulte avec ce genre d'arguments, mais elle avait au moins montré toute sa bonne volonté...

Ah, et puis encore une chose...

- Ah, et cette bête... ( elle désigna Wider du menton, sans comprendre à quel point elle était impolie ) On peut l'adopter?

... Encore un truc balancé sans trop réfléchir, car où garder une personne de plus dans la maison Akizuki? Déjà que ses parents lui refusaient en permanence le chat qu'elle réclamait... Mais Adélie voulait percer à jour le mystère de cet être encore indéterminé. C'était un genre d'insecte, certes, mais encore? Il convenait de faire de nouvelles expériences pour affiner son diagnostic...

[ HJ : Euh... Je sais pas pour vous, mais là il me paraît évident que c'est à Nina de répondre, là... Après je me répète peut-être mais prends ton temps, je dis ça au cas où - et parce que Nat' attend que j'ai fini ce rp ]

[ HJ : Désolée désolée... ">_< Promis ce soir je me débrouille pour vous répondre... ]

Les deux amis qui s'étaient redressés ressemblaient à présent ni plus ni moins à de belles tomates vivantes. ...Ou pour être plus correcte, une tomate et une... Cacahuète rouge. *SBAF* Tout sourire, soulagés au possible et en même temps surpris de cette réaction qui était en effet réellement adorable de la part d'une directrice si responsable et si occupée. Elle disait ne même pas savoir de quoi ils voulaient s'excuser, elle disait que c'était un comportement normal... Et pourtant, Dieu savait que ces deux-là étaient loin de se comporter normalement en tous points... Ça avait été assez spectaculaire... Ils auraient pu faire mieux, mais... Tout était pardonné... Quel soulagement...

Aaaaah... Merci beaucoup! ...Aïe!

Oui, "aïe". XD Osamu et Takashi avaient soupiré d'admiration et de soulagement, puis remercié Nina, le tout en une synchronisation parfaite, et puis tout s'était dégradé lorsqu'ils avaient voulu s'incliner, chacun légèrement vers un côté différent. Comme celui de gauche allait vers la droite et celui de droite allait vers la gauche, ils s'étaient cogné la tête et s'étaient brusquement écartés avec des tics endoloris. Duo comique...

Aïaïaïe...

F-Fais attention!

Ils en avaient presque oublié, dans ce salut, les propos d'Adélie et de Nina au sujet de Feld. Surtout les mots frappants de la jeune directrice, "un être humain". Si Takashi avait été un peu moins distrait, lui en particulier, il se serait vite pressé pour dire : "Ce n'est pas un être humain!". Mais non seulement il paraissait évident que, de toutes façons, Nina savait bien que Wider Feld n'était pas une personne si ordinaire que ça et que sa nature pouvait être autre... Mais en plus, de toutes façons, Osamu et Takashi étaient bien trop occupés à souffler en se relevant tant bien que mal. Ils s'étaient cogné la tête, c'était assez douloureux. Mais au moins... Cette réaction de la part de Nina, ça voulait bien dire qu'ils n'étaient pas virés, non? La peur qu'ils avaient eu sur le coup alors avait surpassé tout le reste et tout ce à quoi ils pensaient autrement, et ils étaient entièrement occupés à leur soulagement. Bon, et un peu à se remettre aussi en attendant qu'une petite bosse gonfle, Osamu en secouant la tête, Takashi en se frottant sa grosse masse de cheveux en pétard qui lui tombaient sur le front. Situation... Plus ou moins habituelle pour eux, quand on y pense. Enfin...

Quoi !? Elle m'a appelée comment là ? Cette "bête" !? Les humains sont étranges, ce n'est pas la première fois que je le dis. Mais leurs gosses, ils sont carrément graves ! Et d'où on "m'adopte" comme ça, sans me demander mon avis !? Bon, ça m'arrangerait quand même, ça ferait un endroit d'où tout observer... Mais c'est une question de principes. Et je crois que c'est la première fois depuis que je suis dans ce parc que je prend une mine paniquée, mon image va en prendre un coup. Bon, vous me direz, avec un oiseau, cça n'aurait pas été facile, mais bon. En tout cas, la petite était toujours agrippée à moi comme pas possible, et je repris mon calme, toujours avec la tête de quelqu'un de franchement ennuyé par tout ça.

- Je voudrais pas te déranger, mais tu me gêne un peu, là...

Bien sûr, je m'adressai à ma soi disant "kidnappeuse". C'est poli de demander non ? D'accord, si elle me répond non je la ferai lâcher moi-même. C'est bien mignon les gosses, mais c'est pas mon truc de jouer les peluches vivantes grandeur nature.

[Désolée, c'est court...]

Adélie regardait à présent sa grande soeur d'un air incertain. Elle était super contente de voir qu'elle prenait aussi bien le petit dérapage de tou-à-l'heure, mais... Elle disait que cette... Feld, c'est ça? N'était pas une bête.

Il faut dire qu'Adélie a beau aimer taquiner sa soeur en disant quelques petites vacheries, elle lui porte en réalité une admiration sans bornes, et bien sûr, elle est prête à croire tout ce qui sort de sa bouche ( SAUF quand cela va à l'encontre de ses crédos alimentaires ). Donc, à partir du moment où Nina lui disait que c'était un être humain, c'est que... Bah ça devait bien en être un, malgré sa nature d'esprit.

Adélie fit donc amende honorable

- ...L'est pas une bête?? Ah booon, bah je croyais, hein, c'que la vie est compliquée, rooh lala... Toutes mes scuses.

Intérieurement, les pensées de la gamine bouillonaient toujours. Elle voulait bien croire Nina, mais elle ne pouvait pas non plus retirer comme ça la confiance qu'elle avait accordée à ses deux nouveaux complices! D'autant plusqu'elle même sentait confusément que quelque chose n'était pas habituel chez cette personne...

Finalement... Oui, pourquoi on pourrait pas être humain ET esprit? Y'a bien des esprits d'animaux... Bah on a qu'à dire que c'est un esprit d'humain. Hum. Mais alors, quel genre de truc....?

Un peu déçue, Adélie écarta définitivement toute possibilité que ce soit un dragon. Ce qui était bizarre, c'est qu'elle avait encore considéré la chose possible lorsqu'elle était persuadée que Wider était un insecte...

Tiens, d'ailleurs, la "dame" ( hé oui, en tant qu'être humain, il y a eut promotion de creature à dame ) commençait à trouver la situation dérangeante et demanda à Adélie de descendre. Gardant toujours en tête son projet absurde sur le mode du " elle perd rien pour attendre", Adélie s'exécuta tout en restant collée à Feld, dont elle agrippait à présent le bras et dit :

- Bah tu vois ( je ne sais pas d'où elle sort cette conclusion ), elle m'en veut pas mdame Feld!

Et elle adressa à la dame un sourire fendu jusqu'aux oreilles. Avant de faire une expérience, il fallait toujours mettre le sujet en confiance, toujours... Et Adélie s'apprêtait à soumettre Feld au teste ultime, celui qui lui pemettrait de savoir si, oui ou non, cet être avait un coeur humain ( hum, faut-il préciser que l'anatomie ignare cette gloutonne place le coeur au niveau de l'estomac ?).

Elle lâcha son bras d'une main et puisa lestement dans son sac pour en sortir un nouvel ours en guimauve enrobée de chocolat tout en susurrant à Feld qu'elle n'avait pas quitté du regard ( elle croit jouer les tentarices, là, j'en doute, mais bon... ) :

- Tu veux un bonbon?

Enfin je respire. Façon de parler bien sûr, parce que je n'ai pas besoin de respirer. Bon, faudrait pas que j'oublie parce que sinon ma gentille hôtesse va vraiment mourir, ce serait dommage de tuer un client sous les yeux de la directrice, quand même. C'est peut-être... une sorte de claustrophobie. J'aime pas être entravé par quelqu'un - même si je peux partir très facilement - je préfère être libre de mes mouvements. En particulier quand la personne qui vous tiens à le cerveau endommagé [#SHPOM#]. Me traiter d'insecte, j'en reviens toujours pas là [Wider is shocked xD]. D'ailleurs, "Madame Feld"... Elle connait mon "nom" ? Je vois, si mes deux esclaves lui ont parlé - ce que je supposais déjà - de moi, ça explique que la conversation ait pu déraper et en venir à ce genre de truc. Allez, encore un petit regard noir envers mes deux compagnons de toujours ce matin, juste parce que ça m'éclate de les terroriser. Je revins sur la petite fille qui me tendais un bonbon, l'air d'avoir une idée derrière la tête. Je regardai donc l'emballage avec suspicion après un léger étonnement passager [Et tout kawaii ! x3 *se fait frapper par son propre perso*]

- ... Qu'est-ce que tu veux que j'en fasse ?

Tout ce qu'Adélie eut comme réponse fut :

- ... Qu'est-ce que tu veux que j'en fasse ?

Refus on ne peut plus clair pour une personne au niveau intellectuel moyen, mais hélas, à quatre ans, l'ironie est un concept dur à saisir et la petite n'était pas particulièrement en avance sur son âge dans ce domaine. Elle ne se départit donc pas de son grand sourire béat lorqu'elle dit :

- Bah, que tu lmanges!! Il faut ouvrir la bouche pour ça.

Ceci dit bien sûr sans aucune mauvaise intention et surtout pas celle de faire passer Feld pour une idiote, même si c'était ce que pouvait suggérer ses mots... Il n'empêche qu'après avoir prononcé cette phrase, le minuscule cerveau de la gamine se mit encore à jouer de la molinette.

Eh mdemande quoi en faire, comme si elle pouvait pas avoir faim ou rien... Oh!! Mais un esprit... Ça a pas de CORPS, nan? Donqueuh... Manger, c'est... Quoi pour elle? Elle sens qu'elle mange ?

Assez embarassée, adélie finit par dire une chose si horrible qu'elle s'en voulut après. Un vrai sacrilège. Mais bon, c'était aussi à cause de la nature si étrange de dame Feld ( tiens, elle est même devenue noble, on dirait ):

- Enfin, tu manges que si t'as envie, hein?

Oui, un sacrilège.... Car qui pouvait ne pas avoir envie d'un bonbon offert sans contrepartie aucune? Qui, si ce n'est un esprit, Adélie se préparait désormais à découvrir si le pouvoir séducteur du bonbon était bien absolu ou s'il existait une espèce supérieur capable d'y résister...

Ah bah non ( ça cogite ), pas une espèce supérieure, c'est un humain, Nina l'a dit! Bon, un genre d'humain supérieur?

Et elle jeta à la demoiselle dont elle tenait toujours le bras d'une main un regard dubitatif...

Gshi!

Lorsque Feld leur lança ce regard noir qu'elle semblait décidément affectionner après avoir compris qu'Adélie connaissait son nom et... Le reste, probablement, aussi, Osamu et Takashi s'étaient collés au mur, serrés l'un contre l'autre, effrayés comme l'esprit l'avait prévu. Apparemment une emmerde résolue en appelait une autre et ils n'étaient toujours pas sortis de l'auberge...

Je le savais! Je le savais qu'on aurait dû se taire!

Pourquoi tu l'as pas dit quand t'en avais l'occasion, dans ce cas?

Voilà. Dans le doute et dans la peur de quelque chose, le mieux était toujours de s'échanger une ou deux bonnes répliques bien stressées pour oublier le problème précisément. Ceci dit, ce qui était plus étonnant encore, c'était de voir comment cette petite fille du nom d'Adélie se comportait à l'égard d'un être qui, eux, leur faisait si peur. Est-ce parce que les enfants ont moins conscience du danger que les plus âgés, ou peut-être tout simplement parce qu'ils se compliquent moins l'esprit? En tout cas, c'était étonnant. Ils se sentaient presque honteux d'avoir si peur, à voir cette enfant offrir un bonbon à la jeune fille dont Feld avait emprunté le corps, avec tant de simplicité...

Dis donc... Elle est étonnante, cette petite, pas vrai?

Ouais... Finalement peut-être bien qu'elle... Qu'il... N'est pas si dangereux que ça... Feld...

Des apartés dissimulés en bons side characters qu'ils étaient, rien de tel. Osamu hésitait un peu malgré tout, en prononçant le nom de "Feld". Pas seulement parce qu'il n'était pas certain de son sexe, comme tout le monde d'ailleurs, mais aussi parce qu'il ne savait pas quel suffixe distinctif mettre après ce nom. Et il se sentait mal à l'aise s'il n'en mettait pas un...

Hmmm... Mais quoi? Feld... San? Feld-sama...? Je devrais peut-être lui demander directement, mais ça me rassure pas beaucoup non plus...

- Merci, je m'en doutais...

Elle n'a pas dû comprendre mon "pourquoi". Vous me direz, à cet age-là, faut pas s'attendre au QI d'Einstein, je l'avais presque oublié. De toutes façons, tous les humains sont des gosses comparés à moi, le petit vieux d'un petit centenaire de milles ans. Bref.

- Tu peux le garder.

Un ton froid tout en continuant à la regarder dans les yeux - et de haut, forcément. Ce n'est pas que je veuille vraiment jouer les grands solitaires au cœur de glace, mais qu'est-ce que vous voulez que je fasse, lui sauter au cou en la suppliant de le reprendre ? Restons sérieux. Bonbon ou pas, ça ne m'avancera à rien de le manger, tous les nourritures du monde ont fini par devenir fades à force de les avoir ingurgiter des millions de fois. En essayant de fausser compagnie à cette petite troupe sans changer de réceptacle, je retombe sur ces deux abrutis dont l'un me regarde l'air soumis à un dilemme impossible à résoudre.

- Quoi ? Si tu veux me dire quelque chose, vas-y.

Ouais, c'est pas que je sois du genre stressé, mais j'aime pas ceux qui tournent autour du pot. J'ai limite l'impression d'avoir le mauvais rôle [mais tu l'as ~]

Huah...! Rien... Rien du tout!

Dans un geste de crainte évidente, Osamu s'était collé un peu plus à Takashi, se planquant à moitié derrière son épaule à la question de Feld. Co... Comment elle avait fait pour savoir, d'abord?!

Je retire ce que j'ai dit, cet esprit est effrayant...

Seulement, ce n'était pas si simple, et l'esprit ne s'arrêterait probablement pas à une simple excuse mal camouflée telle que la sienne. Mais quoi faire alors? Bon. Il avait Takashi à côté. Si ça tournait mal, au moins, il n'était pas tout seul... Et si ça se trouvait il aurait une réponse plutôt que de se faire gueuler dessus... Dans l'idéal... Ouais... Avec... Un peu de chance... Alors le petit à lunettes se lança d'un seul coup après avoir pris une grande inspiration, lâchant le tout bien fort comme il savait le faire —il pouvait avoir une voix vraiment forte, bien que n'ayant toujours pas mué.

E-Euh...! En fait, je me demandais juste si je devais vous appeler Feld-san ou Feld-sama!

Eeeeh?!

Évidemment, Takashi, ça le surprenait pas mal. Tout ça pour ça?! Lui qui ne se posait jamais de questions et appelait toujours les autres par leurs noms sans suffixe, un truc pareil ne lui serait tout simplement jamais venu à l'idée... Et donc, ça lui paraissait tout simplement... Inutile, pour être poli. Lui, il le dit moins poliment.

OSAMU! C'est quoi cette question débile?!

C'est pas débile!

Nié ? De quoi il parle, là ? Ah oui, une de ces coutumes typiquement japonaises. Parce que bon, des coutumes y'en a partout, à force j'y pense plus trop quand je viole la terre des gens. Et en ce qui concerne celle-ci, comme on ne me demande jamais mon avis et qu'on fait au feeling, je n'y avais même pas fait attention.

- Comme tu veux.

C'est pas que "sama" me dérangerai, au contraire. D'un autre coté, comme je n'y fais vraiment pas attention, "san" irait aussi. Tant que ça tombe pas dans le "chama" (j'ai droit à un minimum de dignité quand même !), ça va. D'ailleurs, même sans rien ça m'irait aussi. Même avec rien que le prénom. Bref, on va passer sur les phrases nominales parce que sinon les gens vont s'apercevoir que la narratrice est une flemmarde.

Bon, là c'est la loose par contre. Parce que y'a un petit blanc, et rien pour relancer la conversation. Bon, on va laisser la parole aux autres un peu, parce que bilbo elle a pas d'inspi pour le moment ça commence à faire beaucoup de fois que je prends la parole.

[ Désolée, tu vas encore devoir prendre la parole... La boite à camenbert a parlé! ]



Adélie avait lâché le bras de Feld et la considérait, abasourdie. C'était bien ça, elle n'osait qu'à peine l'imaginer, mais... Cette personne était indifférente aux bonbons!!

Son air de surprise laissa place à la plus grande pitié qui soit. Franchement, comment connaitre le bonheur dans ces conditions? Impossible. Elle voulait bien croire que ça devait ôter bien des problèmes de ne plus être tenté par les friandises ( Adélie elle-même en avait expérimenté un bon nombre...) mais le jeu n'en valait pas la chandelle!

Elle se décida à tirer la manche de la jeune fille après un petit blanc. Il fallait qu'elle soit sûre...

-Mais... Mais... T'aimes pas les légumes quand même, hein, dame Feld?

Oui, parce que, ne pas savoir apprécier les bonbons ( ou ne plus savoir ) ça pouvait passer... Mais uniquement si c'était par constitution et non par goût! Entendons : Adélie voulait savoir si Wider n'accordait aucune importance aux bonbons parce que ça ne lui plaisait pas ou parce que la nourriture en générale ne lui faisait pas d'effet...

Si par malheur il se trouvait que cet esprit était de l'autre bord... Le respect humain n'interdisait pas ( Adélie eut un petit regard vers sa grande soeur ) non, le respect humain recommandait même chaudement qu'on convertisse cette hérétique!!

Ah, et puis, en attendant, elle enfourna la guimauve que Feld avait refusée. Il n'est pas dit que ça ne profiterait à personne! Elle était déçue de voir qu'il existait des réfractaires au pouvoir attractif du bonbon, mais ça avait aussi ses avantages...

Mhhh gniom gniom, la fleur d'oranger et chocolat, bon mariage... Dire qu'eh peut pas en profiter, la dame, y'en a vraiment qui z'ont pas d'chance!

"dame" !? Entre celui qui me cherche des suffixes et celle qui me donne des titres de noblesse... Ça va pas un peu loin là ? J'ai handicapé un piaf, réduit à l'état d'esclavage deux employés, assommé une cliente et manqué de respect à la directrice, et j'ai droit à un respect quasi religieux. Je devrais faire ça plus souvent tiens. Bon, je le fais déjà tout le temps, c'est pour ça que pour une fois, ça me surprend que tout le monde prenne tout ça comme un exploit divin.

- Ni les légumes.

Phrase courte, je sais, mais je l'ai dit : ça fait trop de fois que je parle, à force c'est moins intéressant. Enfin, je ne fais pas la différence légumes/bonbons, tout ça c'est une histoire de goûts et de diététique, et je ne m'intéresse à ni l'un ni l'autre. Alors je vois pas pourquoi j'irais faire une dissertation en trois copies doubles là-dessus - encore une façon de parler, bien sûr.

- Allez, où est-ce qu'on va passer le temps, maintenant ?

Bah ouais. Même si j'ai pas eu l'air très intéressé avec cette phrase ; quitte à avoir la flemme de se barrer, autant trouver de quoi s'occuper dans le coin. C'est un peu le but de mon existence ça : passer le temps. Et vu qu'on est dans un parc d'attractions, ça tombe bien.

Ah... Ah oui! Et nous... Est-ce qu'on peut retourner au travail, maintenant?

La question de Feld avait rappelé, à Osamu notamment, qu'eux aussi n'avaient rien à faire là à la base, et qu'ils avaient du travail... Et que continuer à traînailler devant la directrice, c'était abuser de sa gentillesse, tout de même... Bon, ils avaient été pardonnés, mais 'fallait pas exagérer non plus... Bon, ceci dit, la question était posée non seulement à Nina mais aussi un peu à Feld ; Osamu ne regardait personne en particulier, et sa question semblait un peu lancée dans le vide. Oui, parce que pour Nina, ça semblait peut-être évident, mais peut-être aussi qu'à présent que Feld s'était servie d'eux pendant un petit moment, elle —il?— n'avait pas l'intention de les lâcher si vite... Allez savoir. C'est pas comme s'ils étaient indispensables en même temps... Takashi secondait Osamu dans son idée, quoique... Il pensa d'un seul coup à l'oiseau qu'il avait repris dans ses mains depuis quelques instants, et eut un léger sursaut, avant de se tourner, lui, vers la directrice. Selon lui c'était bien apparemment à elle qu'il fallait demander la permission... Après tout, c'était elle qui décidait... Alors il montra le petit volatile blessé qu'il avait avec lui à la jeune demoiselle.

Euh, oui... Après avoir soigné ce petit-là, si vous voulez bien...

Il n'avait décidément pas abandonné l'idée de s'occuper de ce petit animal, il savait comment faire de toutes façons... Mais maintenant qu'on y était à demander "s'il vous plaît"... De toutes façons, cette directrice avait l'air vraiment très humaine et compréhensive, alors elle n'allait pas dire non, après tout, si...? Mais, me direz-vous —peut-être—, et Wider alors? Il avait abandonné l'idée de lui poser des questions et de lui demander des infos? Et bien... Disons-le franchement... Oui, je crois bien. Il avait apparemment compris, quoique ça l'enrageait pas mal à l'intérieur, que de toutes façons cet esprit ne lui répondrait pas grand'chose, ou qu'il ne pouvait pas, ou qu'il ne voulait pas, en réalité... Ha, il —elle? XD Décidément...— s'était bien foutu d'eux quand on y pense... D'ailleurs, à présent, il venait de se demander ce qu'il pourrait faire, ça voulait tout dire, non? Au panier, la promesse...

Tss... Ça m'apprendra, tiens... Plus jamais je ferai un deal avec un esprit... Non, avec personne! Enfin... Bon, avec personne sauf Osamu, voilà!

Et voilà que je les entraînais vers la sortie en les poussant dans le dos.

- Bon, bien alors allons-y, vous allez me montrer comment on se sert d'un balai !

Ironie du sort. Voilà qu'on dirait que ce sont eux qui veulent me lourder et moi qui veut profiter encore d'eux et de leur crédulité. Ben ouais, j'ai des joujoux, je les garde, je vais pas m'en priver. Et puis, il est encore moins question de laisser de pathétiques humains avoir le dernier mot. Ils veulent plus de moi ? D'accord alors, montrons-leur combien je peux être chiant(e) à mes heures perdues, rien que pour l'éclate.

- Hmm ?

Arrêt soudain, silence. Une... présence. Mince, j'ai peut-être pas dû frapper assez fort parce que la miss est déjà en train de se réveiller. Ennuis en perspective, va falloir retourner faire du troc. Pff, juste au moment où je commençais à m'amuser, la tuer aurait été plus simple. Mais comme je l'ai déjà dit, le crâne en sang ça aurait fait une toute autre impression à cette soi-disant "Akizuki-tenchô", et pas une meilleure impression malheureusement.

- Malheureusement, le devoir m'appelle, les gens. Donc...

Petit regard en douce à cette fameuse directrice.

- ... à la revoyure !

Cette fois, à l'intention des trois autres, en pure ironie, un grand sourire sur le visage.

- Et essayez de me suivre : si vous avez quelques envies suicidaires, ça pourrais vous arranger...

And, I'm going out ~

[HJ : Parce que Nat' m'atteeeeend ! *sort*]

Ouf, elle n'aimait pas les légumes, c'était déjà ça... Adélie relâcha le bras de la jeune fille qu'elle tirait depuis un petit moment et son attention fut attirée par autre chose.

Ses deux compagnons d'infortune avaient toujours cet oiseau blessé ( que, dans son extrême curiosité à l'égard de dame Feld, adélie avait oublié ) et ils demandaient la permission de l'emmener à l'infirmerie.

- Ah!! Oui, Nina jpeux les emm'ner à l'infirmeriiiie? Jserais sage, c'est juste pour dire r'voir au zoziau!

Mais au même moment, Feld commença à pousser Osamu et Takashi vers la sortie... Pas si vite! Oh... Mais c'était pas plus mal, si la gamine les suivait, elle pouvait voir l'oiseau se faire soigner et continuer ses investigations sur cette dame mystérieuse...

Elle leur emboîta le pas sans même attendre que sa grand-soeur lui ait répondu ( ce n'était pas de l'indifférence ou de l'insolence, elle avait tout simplement oublié qu'elle lui avait posé la question...) C'est alors que, sans aucune explication, la jeune fille fit feu des deux fuseaux et disparu en un temps record. Elle devait avoir de ces notes en athlé, celle-là...

Du coup, Adélie, un peu abasourdie, resta là, les bras ballants, ne sachant plus très bien que faire.